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mardi, 31 mai 2011

Quelle drôle d'idée^^

Mais quelle idée saugrenue tu as eu d'aller te noyer ! quelle ironie du sort , toi, né sous le signe du poisson, franchement t'as pas assuré et puis en plus la mer c'est dégeulasse , les poissons baisent dedans.

A moins que tu n'étais à la poursuite d'une sirène , je ne comprends pas

Et puis t'aimes pas le poisson , remarque normal on ne mange pas ses congénères. Je ne parle pas du Thon ; il est considéré comme le steak de la mer et toi le steak tu surkiffes.

Quand on est descendant de bretons , on ne choisit pas la Mer Mediterrannée ! C'est une trahison pour les siens ! On choisit l'Océan Atlantique ; ça a plus de gueule , plus de panache , quel manque de classe mon fils !

Mais quelle idée !

Et pourquoi le 8 mai , un jour férié? tu craignais qu'on ne l'oublit?

Le chant des partisans aura un goût de sable et de sel à présent , c'est malin ! Ils vont faire la gueule les anciens combattants.

Au lieu d'aller au Monuments aux morts , on devra aller à la plage le 8 mai et en guise de gerbe , on jettera une rose à la mer

Tu leur a piqué la vedette aux médaillés des champs d'honneur.

C'est tout toi ça , attirer l'attention sur toi , t'as gagné^^

Le 6 juin encore ! je pouvais le concevoir  , avec ta manie de nous refaire le débarquement et là encore , les mecs débarquaient justement et tombaient sur la plage et non le contraire. Décidément  tu fais tout à l'envers (ouais je sais le vert c'est frais^^). En plus t'a failli oublier ton fusil dans le coffre de la bagnole! tu aurais dû te méfier , c'était un signe !

Ne ment pas , je le sais. On m'a relaté les faits avec précision.

Quelle idée farfelue de te noyer.Je sais bien que la Mer a toujours fait partie de ta vie mais de là à lui donner la tienne, je fais faire ma crise de jalousie , Zut à  la fin , la Mère c'est moi, pas la Mer !

Tu t'es encore gourré mon bonhomme , je te l'ai dit cent fois de vérifier ton orthographe.

Quelle idée étrange cette noyade au moment même où je décidais de lire "les Travailleurs de la mer " de Victor Hugo que j'admire et dont la fille s'est elle-même noyée !

Coincïdence ? hasard? caprise du destin? ironie du sort?

Quelle drôle d'idée quand même....

 

Le manque de Toi

Et plus le temps passe , et plus grand devient le manque de toi..

Je réalise peu à peu que ton absence va s'éterniser.

La porte ne va plus s'ouvrir sur ton visage joyeux d'avoir passé une bonne soirée.

La guitare reste désespèrement silencieuse et s'ennuit de toi.

Tes blagues pourries ne resonnent plus dans la maison.

Les mirroirs aussi se languissent de ton reflet.

Tu ne peux pas imaginer à quel point le vide s'est fait ici sans toi.

Quand reviendras-tu? le sais-tu au moins? comme tu aimais le chanter!

Je suis perdue , j'ai tellement besoin de toi. Je suis malade à en crever et je dois vivre ! survivre !

Je vois ton visage constamment , tu souries , tu sembles heureux, moi , je suis malheureuse au fond de moi , je ne le montre pas , je souris aussi pour chasser ma peine , pour tromper l'ennui.

C'est juste un affreux cauchemard  , ça ne peut pas être vrai ! pas toi.

Je vais me réveiller et tu seras de retour.

Les larmes me montent lentement , je ravale mes sanglots pour ne pas faire de bruit.

Non tu ne reviendras pas de sitôt.

Jamais personne  n'est revenu de ce voyage-là.

Alors, une fois de plus , je vais aller me coucher en luttant pour trouver le sommeil.

Un fois de plus je m'endormirais , à bout de force , ton visage dans mes rêves...

 

dimanche, 29 mai 2011

A toutes les mamans

A toutes les mamans , qui pour une raison ou autre , sont fâchées ou brouillées avec leur enfant , je vous dis ceci...

Il est temps de ravaler votre rencoeur , il est temps de pardonner.

Car le temps , justement , file tès vite  qu'on ne sait pas de quoi demain sera fait et qu'il ne faut pas attendre pour faire le premier pas.

Oubliez le motif de vos fâcheries car c'est sûrement sans importance , il y a des choses plus graves qui arrivent.

Oubliez votre fierté et votre orgueil mal placé et

Vous aurez le coeur plus léger lorsque vous serez réconcilliés.

N'attendez pas que le pire arrive car alors  , en plus de la douleur et du chagrin , vous aurez à porter le poids de la culpabilité .

Et les remords vous envahiront chaque jour et il vous sera impossible de faire votre deuil en paix.

Ne passez pas à côté de vos enfants sans les voir , les écouter , les gronder , leur parler , sans leur dire que vous les aimez.

Il n'est rien de pire qu'un acte manqué, et on a rattrape jamais le temps perdu...

Ce message est également valable pour les enfants fâchés avec leur parent.

Aimez-vous vivants, afin de mieux suporter l'insuportable...

 

samedi, 28 mai 2011

Recommandations

 

J'ai trouvé cette liste de recommandations en vagabondant sur internet.

Je la trouve tout-à-fait adéquat et donc je la partage avec vous....

 

 

LE DEUIL  - Extrait des amis compatissants du Québec, pour expliquer le deuil des parents.

1 an, 2 ans, 5 ans, 10 ans, 20 ans même nous séparent du départ de notre enfant et nous, parents en deuil, avons besoin des autres.
Bien que nous ne soyons pas faciles à vivre, nous aimerions rencontrer de la compréhension dans notre entourage ; nous avons besoin de soutien.
Voici, tirés de la lettre des Amis Compatissants du Québec, quelques-uns de nos souhaits :

  • Nous aimerions que vous n'ayez pas de réserve à prononcer le nom de notre enfant mort, à nous parler de lui. Il a vécu, il est important encore pour nous ; nous avons besoin d'entendre son nom et de parler de lui ; alors, ne détournez pas la conversation. Cela nous serait doux, cela nous ferait sentir sa mystérieuse présence.

  • Si nous sommes émus, que les larmes nous inondent le visage quand vous évoquez son souvenir, soyez sûr que ce n'est pas parce que vous nous avez blessés. C'est sa mort qui nous fait pleurer, il nous manque ! Merci à vous de nous avoir permis de pleurer, car, chaque fois, notre cœur guérit un peu plus.

  • Être parent en deuil n'est pas contagieux ; ne vous éloignez pas de nous.

  • Nous aimerions que vous sachiez que la perte d'un enfant est différente de toutes les autres pertes ; c'est la pire des tragédies. Ne la comparez pas à la perte d'un parent, d'un conjoint ou d'un animal.

  • Ne comptez pas que dans un an nous serons guéris ; nous ne serons jamais, ni ex-mère, ni ex-père de notre enfant décédé, ni guéri. Nous apprendrons à survivre à sa mort et à revivre malgré ou avec son absence.

  • Nous aurons des hauts et des bas. Ne croyez pas trop vite que notre deuil est fini ou au contraire que nous avons besoin de soins psychiatriques.

  • Ne nous proposez ni médicaments ni alcool ; ce ne sont que des béquilles temporaires. Le seul moyen de traverser un deuil, c'est de le vivre. Il faut accepter de souffrir avant de guérir.

  • Nous espérons que vous admettrez nos réactions physiques dans le deuil. Peut-être allons-nous prendre ou perdre un peu de poids, dormir comme une marmotte ou devenir insomniaques. Le deuil rend vulnérable, sujet aux maladies et aux accidents.

  • Sachez, aussi, que tout ce que nous faisons et que vous trouvez un peu fou est tout à fait normal pendant un deuil ; la dépression, la colère, la culpabilité, la frustration, le désespoir et la remise en question des croyances et des valeurs fondamentales sont des étapes du deuil d'un enfant. Essayez de nous accepter dans l'état où nous sommes momentanément sans vous froisser.

  • Il est normal que la mort d'un enfant remette en question nos valeurs et nos croyances. Laisse-nous remettre notre religion en question et retrouver une nouvelle harmonie avec celle-ci sans nous culpabiliser.

  • Nous aimerions que vous compreniez que le deuil transforme une personne. Nous ne serons plus celle ou celui que noue étions avant la mort de notre enfant et nous ne le serons plus jamais. Si vous attendez que nous revenions comme avant vous serez toujours frustré. Nous devenons des personnes nouvelles avec de nouvelles valeurs, de nouveaux rêves, de nouvelles aspirations et de nouvelles croyances. Nous vous en prions, efforcez-vous de refaire connaissance avec nous ; peut-être nous apprécierez-vous de nouveau ?

  • Le jour anniversaire de la naissance notre enfant et celui de son décès sont très difficiles à vivre pour nous, de même que les autres fêtes et les vacances. Nous aimerions qu'en ces occasions vous puissiez nous dire que vous pensez aussi à notre enfant. Quand nous sommes tranquilles et réservés, sachez que souvent nous pensons à lui ; alors, ne vous efforcez pas de nous divertir.

mercredi, 25 mai 2011

Courage ou pas?

Et les gens demandent comment je fais pour continuer, ils me disent que j'ai du courage....

Je leur réponds tout simplement.

Du courage, certes il en faut , mais plus que du courage il faut de la sagesse.

Je n'ai nullement la prétention de croire que j'ai atteint la sagesse suprême , car la tâche est difficile. Simplement il faut regarder la vérité en face , ne pas biaiser , l'affronter droit dans les yeux , l'accepter..

Ensuite il faut savoir relativiser,  certes ma douleur m'est propre et personnnelle , mais je ne suis pas la seule à devoir surmonter un obstacle et même si j'y travaille encore , penser positivement me permet de moins souffrir.

La vie suit son cours , je suis là avec mes 3 autres enfants et 2 choix s'offrent à moi.

Ou je sombre dans la depression , la folie douce et m'accroche à un espoir vain que tout ceci n'est une énorme farce, ou je m'accroche à ce souffle de vie  et j'avance pour porter mes enfants vers leur avenir en les entourant de tout mon être , de tout mon amour afin d'en faire des adultes prêts à affronter les  peines et les joies que la vie leur apportera.

Si j'opte pour le premier choix, alors , déjà brisée à l'intérieur   je ne ferais qu'enfoncer le clou qui me conduira à ma perte , à ma santé mentale ; au risque de perdre à jamais tous mes enfants , puisqu'on ne permettra pas à une femme de faillir dans son rôle de mère. Si cela arrivait , j'en mourrais.

Mes enfants  déjà amputé d'un frère  serait privés de leur maman. C'est une chose impossible pour moi.Je veux le meilleur pour eux et je ne vais sûrement pas les abondonner.

 

Donc j'opte pour le second choix, je fais front , je me bats , je me relève et je continue à vivre , pour moi , pour mes enfants , pour mes petits-enfants.

Lorsqu'on devient maman , une lourde responsabilité nous incombe et on a pas le droit de se laisser aller. On devient leur phare , on devient leur repère , on est là , nuit et jour pour les guider sur les chemins tortueux de la vie.

Oh bien sûr  , ce n'est pas toujours simple et l'ingratitude des enfants est bien connue , mais si on fait de son mieux pour les élever ;leur donner les clés qui les aideront à ouvrir les bonnes portes , alors tout ne sera pas vain et ils nous remercieront d'avoir su les guider.

C'est donc ainsi que je vais continuer , comme je l'ai toujours fait , en faisant des erreurs parfois , l'essentiel est de toujours avancer et si je regarde parfois en arrière , ce n'est pas pour soupirer sur des regrets ou des remords , c'est juste pour m'aider à essayer d'être encore meilleure.

 

Si mon regard semble perdu , ce n'est pas de la tristesse , c'est juste que je suis en communion avec mon fils parti, parti pour un long voyage.

Alors du courage , nous en avons tous, nous avons tous cette capacité à surmonter les embûches certains plus que d'autres , mais si vous sonder votre coeur , demandez-vous ceci

Pourquoi pleurez-vous ? pourquoi êtes-vous tristes?

Pleurez-vous vraiment parce que Quentin est parti? ou pleurez-vous parce qu'au fond vous vous demandez comment vous aller faire sans lui? et que finalement vous lui en voulez de vous avoir abondonner.

Parce que je suis convaincu que Lui est heureux là où il est.

Tout cela ne m'enlevera pas la plaie que j'ai en moi , mais cela m'aide à survivre et me conforte dans l'idée que la vie est un trésor précieux et qu'il ne faut pas s'égarer sur les chemins de la haine , de la vengeance et de l'intolérance.

La vie est un cadeau et il faut savoir la remplir en donnant le meilleur de soi .

Telle est ma philospohie, vivez , aimez et faites toujours du mieux que vous pouvez et vous verrez comme vous vous sentirez léger...

 

mardi, 24 mai 2011

Je n'oublierais jamais....

Je n'oublierais jamais..

Ce samedi 14 mars 1992 , où tu as poussé ton premier cri à la maternité de Laon.

Cette belle journée où nous avons fait connaissance.

où notre Amour , déjà entamé pendant ta gestation ,devenait fusionnel

Je pouvais enfin te voir , te sentir , te caliner , toi si petit , si fragile dans mes bras et déjà ce regard qui en disait long....

Tu as été mon premier fils et tu devenais le deuxième enfant d'une fratrie qui comptait déja ta grande soeur Priscilla et qui aurait ensuite deux petits frères , Pierrick et Erwan.

Je n'oublierais jamais...

 Ton premier sourire ,tes premiers babillements , tes premiers mots , tes premiers pas ...

Je n'oublierais jamais...

Ton premier jour à l'école maternelle où tu n'as même pas pleuré.Tu es partie avec la maîtresse rejoindre les autres enfants et tu as commencé ta vie sociale.

Avec les premiers copains ,les premières copines , vous vous êtes suivis jusqu'au début du CM2 ..Nous avons déménagé ensuite.

Mais tu as gardé contact avec beaucoup d'entre eux.

Ces années où l'o apprend à grandir , où l'on fait des bêtises , on l'on s'amuse...

Les spectacles de fin d'année , les remises de prix, les carnavals , les lotos...

Je n'oublierais jamais ...

Nos vacances , moments privilégiés où l'on se retrouvait ensemble , où les horaires n'avaient pas d'importance

La plage et ses châteaux de sable, les baignades et les rires quand on s'éclaboussait, les ballades du soir sur le sentier des douanier ou sur le long de la plage où tu adorais faire des ricochets avec ton papa.

Les coquillages qu'on récoltait comme des trésors,

Je n'oublierais jamais..

Ta petite bouille emerveillée à chaque découverte, tes jolies fossettes quand tu souriais.

Je n'oublierais jamais...

Tes pleurs quand tu étais triste ou que tu t'étais fait mal  et que tu venais te lover dans mes bras pour un gros bisou magique.

Ta petite gueule d'Amour quand tu fronçais les sourcils  parce que tu n'étais pas content.

Je n'oublierais jamais...

Les jours heureux avec ta soeur et tes frères , les joies partagées , les bêtises , les chamailleries, les engueulades, les taquineries.

 

Je n'oublierais jamais...

Ta tristesse de laisser tes copains en Picardie, la difficulté à s'intégrer dans un nouveau paysage.

Puis la joie ensuite d'avoir de nouveaux amis, une nouvelle vie.

Je n'oublierais jamais....

Ta première rentrée au collège, ton premier match de rugby , ta première audition de musique , ton premier concert en orchestre , ton premier match de basket.

Ta joie de vivre , tes premières colles au collèges , nos délires musicaux sur internet.

Je n'oublierais jamais...

Tes premiers goûts musicaux , ta découverte des Beatles,ta passion pour la guitare.

Ta première guitare que t'as pas touché pendant au moins un an , mais lorsque tu t'es lancé , ce fut le coup de foudre, Une vraie histoire d'Amour qui ne t'a jamais quitté.

Je n'oublierais jamais...

Ta première " garde à vue" à la gendarmerie de Saverdun où tu n'étais pas fier quand je suis venue te chercher.

La crainte dans tes yeux de te faire tuer par ton papa!! On n'était pas content c'est sûr ,de là à te tuer !!! faut pas éxagérer quand même mon bonhomme.

 

Je n'oublierais jamais...

Ton premier Amour , cette rencontre qui t'a rendu si heureux, cette promesse d'un avenir radieux.

Les concerts d'UK-R où je t'emmenais avec ta chérie , tu m'as complétement rendu accro  et j'aimais ces moments de complicité , même si tu disais que je te "foutais la honte"^^

C'était que du bonheur

Je n'oublierais jamais...

Ton premier chagrin d'Amour , la peine que tu as eu , le temps qu'il t'as fallu pour surmonter, source de conflits entre nous car je ne suportais pas te voir dans cet état et toi tu t'accrochais à ton Amour comme à une bouée de sauvetage...et le temps apaisa ta douleur et tu allas mieux.

 

Je n'oublierais jamais...

Le bonheur et la fierté que tu avais à jouer un air de guitare quand je te le demandais.

Tes éclats de rire qui emplissaient notre maison , nos conneries ; notre complicité,nos ballades en voiture , la musique à fond.

Tes amis que tu aimais , qui faisait aussi parti de ma vie ; la joie de vous retrouver pour un barbecue à la maison et de faire les fous.

Je n'oublierais jamais...

Ce vendredi quand tu es parti avec William , tellement heureux d'aller ensemble à la mer ,

Tu m'as embrassé

Je t'ai dit , amusez-vous et soyez prudents comme à chaque fois que tu partais quelque part...

Je n'oublierais jamais tant et tant de choses qui sont là dans ma mémoire et dans mon coeur de maman.

Je ne t'oublierais jamais mon fils , car je t'aime plus que ma vie.

 

 

 

 

 

lundi, 23 mai 2011

Ton Absence

Et le manque peu à peu se fait ressentir

L'absence  s'éternise ....je l'attends , je l'espère ; je me languis

Et lentement le mal s'initie en moi, à pas de loup , il me surprend au détour d'une image de Toi.

Je ne cesse pourtant de te regarder, de t'admirer , ton visage pur et beau m'apparait sans cesse.

Comme une caresse ou comme une claque...

Les jours se suivent , fidèles ,au lever du soleil, puis les jours se couchent pour faire place à la nuit.

Inéxorablement.

La nuit que je tente de reculer , qui me fait peur , moment de solitude , face à moi-même , face à mon destin..

Ma tête lourde et légère à la fois , imprégnée de ton doux sourire.

J'ai comme une épée enfoncée dans mon ventre , qui resté figée dans mes entrailles...personne ne réussit à me l'enlever et je saigne , saigne mais je ne peux  hurler ma douleur.

Comme une hémorragie interne que personne ne peux stopper, je me vide lentement ...

Et alors; enfin je m'endors , épuisée par cette lutte sans merci entre l'irréel et la raison.

Et un nouveau jour nait... le combat continue.

Tiraillée entre la souffrance de ton absence et la joie de te penser heureux..

mercredi, 18 mai 2011

Mon Fils

C'est tès difficile de dire ce que je ressents depuis presque 10 jours , je n'arrive pas encore à réaliser vraiment que jamais plus , je ne pourrais serrer mon fils dans mes bras.

Le manque s'installe peu à peu , jour après jour...

Il ne rentrera plus à la maison.

La guitare restera silencieuse et je sombre  , j'ai des vertiges , j'ai des hallucinations  , je deviens folle...

Pourtant , il me faudra vivre avec cet éternel sentiment de manque, avec cette douleur tout au fond de mon être, avec ce chagrin perpétuel qui ne me lâchera plus jamais...

J'ai  pleuré , je pleure et je pleurerais encore et toujours , en silence dans le soir quand je suis seule , quand les autres sont partis et que l'on ne peut me voir.

Une souffrance qui est en moi désormais , qui m'accompagne   qui parfois s'estompe  mais ne me quitte jamais.

C'est assez complexe à expliquer ...

Depuis ce Dimanche noir, je suis passée par des sentiments bizarres ...le dénie , la colère ,le sentiment d'injustice et d'abondon, la souffrance , le doute,.

Dans ma tête ça cognait , cognait  jusqu'à exploser..

Dans mes entrailles , ça bouillonnait , ça bouillonnait  jusqu'à vomir.

Une sensation d'ivresse m'envahissait

je perdais pied

je coulais

je me noyais ....

Avec mes larmes , avec mon chagrin..

En apnée

Et puis retour à la réalité.... mes enfants à consoler, être forte pour eux , pour lui parce qu'il n'aimait pas voir triste.

Les formalités , mille choses à gérer ,  le temps semble s'être arrêté  , il n'en est rien , le soleil continue à se lever chaque jour... Les amis sont là , présents et affectueux.

La famille , le plus précieux des trésors , touchée par ce drame , unie comme toujours , présents autour de moi et des enfants.

Elle est mon essentiel , mon phare dans la nuit qui me guide et me porte afin de trouver le chemin...

Je l'aime tant

Et tout doucement, je fais un cheminent dans ma tête , je me pose des questions sur la vie et la mort , les mots du prête m'ont apaisés même si j'ai encore des doutes sur l'au-delà.

Je relis Khalil Gibran et ses mots resonnent différement , ses mots ont pris un autre sens et me font du bien.

Je n'ai plus peur de la mort car elle est en nous dès notre naissance , elle nous accompagne en silence out au long de notre vie , simplement nous ne la voyons pas.

Aujourd'hui , je veux être en paix avec moi-même , je veux parler de mon fils encore et toujours en souriant  et riant même.

Je le pense , je le vois , je l'entends , je le vis car Il est moi et Je suis lui.

Je l'ai mis au monde , je l'ai condamné à mort  ce même jour ....il en est de même pour tous, c'est juste un peu trop tôt ...

Il est là près de moi , il chante pour moi...Il m'aime et je l'aime et je sais qu'un jour je pourrais le serrer à nouveau dans mes bras.