mercredi, 25 mai 2011
Courage ou pas?
Et les gens demandent comment je fais pour continuer, ils me disent que j'ai du courage....
Je leur réponds tout simplement.
Du courage, certes il en faut , mais plus que du courage il faut de la sagesse.
Je n'ai nullement la prétention de croire que j'ai atteint la sagesse suprême , car la tâche est difficile. Simplement il faut regarder la vérité en face , ne pas biaiser , l'affronter droit dans les yeux , l'accepter..
Ensuite il faut savoir relativiser, certes ma douleur m'est propre et personnnelle , mais je ne suis pas la seule à devoir surmonter un obstacle et même si j'y travaille encore , penser positivement me permet de moins souffrir.
La vie suit son cours , je suis là avec mes 3 autres enfants et 2 choix s'offrent à moi.
Ou je sombre dans la depression , la folie douce et m'accroche à un espoir vain que tout ceci n'est une énorme farce, ou je m'accroche à ce souffle de vie et j'avance pour porter mes enfants vers leur avenir en les entourant de tout mon être , de tout mon amour afin d'en faire des adultes prêts à affronter les peines et les joies que la vie leur apportera.
Si j'opte pour le premier choix, alors , déjà brisée à l'intérieur je ne ferais qu'enfoncer le clou qui me conduira à ma perte , à ma santé mentale ; au risque de perdre à jamais tous mes enfants , puisqu'on ne permettra pas à une femme de faillir dans son rôle de mère. Si cela arrivait , j'en mourrais.
Mes enfants déjà amputé d'un frère serait privés de leur maman. C'est une chose impossible pour moi.Je veux le meilleur pour eux et je ne vais sûrement pas les abondonner.
Donc j'opte pour le second choix, je fais front , je me bats , je me relève et je continue à vivre , pour moi , pour mes enfants , pour mes petits-enfants.
Lorsqu'on devient maman , une lourde responsabilité nous incombe et on a pas le droit de se laisser aller. On devient leur phare , on devient leur repère , on est là , nuit et jour pour les guider sur les chemins tortueux de la vie.
Oh bien sûr , ce n'est pas toujours simple et l'ingratitude des enfants est bien connue , mais si on fait de son mieux pour les élever ;leur donner les clés qui les aideront à ouvrir les bonnes portes , alors tout ne sera pas vain et ils nous remercieront d'avoir su les guider.
C'est donc ainsi que je vais continuer , comme je l'ai toujours fait , en faisant des erreurs parfois , l'essentiel est de toujours avancer et si je regarde parfois en arrière , ce n'est pas pour soupirer sur des regrets ou des remords , c'est juste pour m'aider à essayer d'être encore meilleure.
Si mon regard semble perdu , ce n'est pas de la tristesse , c'est juste que je suis en communion avec mon fils parti, parti pour un long voyage.
Alors du courage , nous en avons tous, nous avons tous cette capacité à surmonter les embûches certains plus que d'autres , mais si vous sonder votre coeur , demandez-vous ceci
Pourquoi pleurez-vous ? pourquoi êtes-vous tristes?
Pleurez-vous vraiment parce que Quentin est parti? ou pleurez-vous parce qu'au fond vous vous demandez comment vous aller faire sans lui? et que finalement vous lui en voulez de vous avoir abondonner.
Parce que je suis convaincu que Lui est heureux là où il est.
Tout cela ne m'enlevera pas la plaie que j'ai en moi , mais cela m'aide à survivre et me conforte dans l'idée que la vie est un trésor précieux et qu'il ne faut pas s'égarer sur les chemins de la haine , de la vengeance et de l'intolérance.
La vie est un cadeau et il faut savoir la remplir en donnant le meilleur de soi .
Telle est ma philospohie, vivez , aimez et faites toujours du mieux que vous pouvez et vous verrez comme vous vous sentirez léger...
11:31 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Je sais pas si tu te souviens, justement le vendredi soir après cette journée très éprouvante, on a parlé tous ensemble, avec ceux qui étaient encore là, du fait que les gens réagissaient différemment, qu'ils voyaient cette triste échéance et la vie d'après d'un autre point de vue..
Je me souviens que tu étais au stade du "je ne sais pas pourquoi ni comment mais si il m'était donné la chance de le savoir, je voudrais bien" alors que maintenant tu sembles moins sombres (enfin si je puis-dire).
Tu as fait cependant le choix d'écrire en parler, de visionner et d'écouter encore et encore quentin qui te manque tant, pour justement combler ce manque que tu n'arriveras forcément pas à combler, mais tu te délivre, tu rejettes ce noir qui t'enfonce pour ne garder que ce blanc qui te rapproches de lui, et, oui..
.. anne tu as déjà fait un énorme chemin en si peut de temps qu'on ne peut que te dire : "Il est heureux de te savoir heureuse".
Je vous embrasse tous et espère vous revoir tous un jour pour continuer à vivre et lui envoyé un énorme bisous jusqu'au cieux.. !!
Écrit par : Aurélien | mercredi, 25 mai 2011
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