Mes soeurs (2)

Après ma grande soeur Françoise, je vais vous parler de ma petite soeur , Armelle.

Née le 23 décembre 1968! année ô combien symbolique bien qu'il n'y eut jamais de révolution à la maison et pendant les vacances de Noël!!

Ce fut un Noël assez spécial !

Privé de maman , pour cause de maternité, notre père dû gérer les festivités et apparement , ce fut rockandrollesque!!

Il ne savait pas où maman avait caché les cadeaux !! Heureusement , Françoise était dans la confidence et sauva papa d'une catastrophe dont nous, les plus jeunes ignorions tout à l'époque.

Ah l'insouciance de l'enfance!

Je vous passe aussi la purée à l'eau et le boudin grillé! Mais globalement je ne garde pas de séquelles graves de cette époque.

Nous avons survécu!!!! et Maman revint au foyer avec une nouvelle petite soeur

Galette des Rois

Janvier 1969

Yves,Papa et Armelle, moi,Yannick, Alain

et derrière Gérard

Je me rendis vite compte que ce bébé accapparait l'attention de tout le monde et qu'il était impossible de jouer avec.

Je retournais à mes jeux de garçons avec mes frères , cela ne m'empêchait pas de jouer à la poupée.

Bizarrement , je n'étais pas un garçon manqué et j'aimais les jeux de filles.

Simplement je n'avais que des frères sous la main.

Cette petite soeur en plus était un phénomème , c'était le mot employé, il resonne encore dans ma tête!

A 6 mois , elle fit ses premiers pas et marchait déjà le long d'un banc

et vas-y qu'on la faisait marcher et remarcher

un vrai show!!!!

Et à 9 mois elle décida de marcher seule

Quand j'y pense , je n'éprouvais pas de jalousie à son encontre, du moins pas encore!

On a vraiment commencé à jouer ensemble quand elle avait 6 ou 7 ans .

On s'amusait bien d'ailleurs, on imitait notre mère avec nos poupées

Puis assez vite je compris qu'elle était choyée par nos parents , et la jalousie fit son apparition ,sans conséquences.

En fait c'est assez normal, je fais partie d'une rafale de 5 enfants et nous avons été élevés ensemble , tandis que là il y avait un peu d'écart et nos parents sûrement plus mûrs et attentionnés et socialement plus confortables et parce que nous étions plus grands et qu'ils avaient plus de temps à consacrer aux 2 plus jeunes. Je ne ressens d'ailleurs aucune amertume de ce temps-là parce que nous n'avons jamais manqué de rien.

C'était comme ça et je fais cette analyse  et peut-être ai-je tort.

Peu importe

L'âge venant , Armelle et moi sommes aussi devenues complices et nous avons partagés de chouettes moments de rigolades

Amie, Enemie? les deux à la fois.

Je reconnais que je ne l'ai pas toujours épargnée et je me suis parfois conduis comme un dictateur avec elle.

Mais j'ai aussi été sa confidente et pendant l'adolescence , avec les problèmes de filles , je fus d'un grand secours car on ne  parlait pas de ces choses-là avec notre mère

Autres temps, autres moeurs

J'ai le sentiment aujourd'ui d'avoir été un modèle pour elle et sincérement cette idée me plait.

Notre lien a été trés fort , la vie et ses caprices ont fait qu'aujourd'hui ce lien existe toujours , mais s'estompe peu à peu.

Je ne veux pas entrer dans des détails car c'est sa vie privée et elle seule en est responsable; simplement je n'approuve pas tous ces choix.

Je sais que je joue un rôle important pour elle ,et lorsque  que nous nous voyons , elle se raccroche beaucoup à moi comme si j'étais une branche.

Je l'ai maintes et maintes fois conseillée mais elle seule est la maîtress de son destin

Françoise, Armelle et moi

Trois soeurs

Trois âges

Trois styles

Etival-Clairefontaine vers 1971