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jeudi, 07 février 2008

Voyage, voyage.......

Evasion

 

je flotte entre deux mondes, deux pays, deux saisons

Le soleil brûle les barreaux de ma prison

Je nage vers des rivages lointains , je dérive

L'océan me porte, mon coeur chavire

Je m'évade, je m'enfuis, je joue la file de l'air

Simplement en fermant mes paupières....

jeudi, 14 septembre 2006

Bonheur....

Je suis trés conservatrice et j'aime bien les petits trésors cachés. Cest ainsi que j'ai trouvé ce petit poème chez mes parents il y a quelques temps déjà et je l'ai précieusement conservé depuis ( Papa sait que je l'ai puisqu'il était présent quand je l'ai pris).

Mon père a écrit ce texte à l'âge de 22 ans, Noël arrivant , puisque cela date du 20 décembre , il était certainement trés inspiré.

medium_train.jpg

NOËL A BORD

La " Pacific", majestueusement monstre d'airain,

Vient d'être attelée à la tête de son train

Qu'elle tirera bientôt dans une folle allure.

Sur elle, on voit deux hommes à la morne figure,

C'est la nuit de Noël, il est vingt-et-une-heure,

Et tandis que tant d'autres préparent le bonheur,

Eux refont le travail des nuits habituelles,

Superbes d'abnégation ce soir de Noël.

Pensent-ils d'ailleurs à la fête qui commence?

On croirait les voir remplis d'indifférence,

Pourtant, qui pourrait lire au fond de leurs pensées

Verrait un léger voile de tristesse passer.

Mais voici que soudain, le sifflet retentit.

C'est l'heure. La machine, d'abord au ralentit,

Sous la main de maître qui la bride et retient

Démarre lourdement, libérée de ses freins.

Elle gagne lentement la sortie de la gare;

Le mécano, dans la nuit plonge son regard

Sur les signaux divers qui se succèdent et brillent,

Le train est secoué en passant les aiguilles.

Et voici maintenant qu'il prend de la vitesse,

Les lueurs de la ville au lointain disparaissent,

Ce n'est plus que le nuit et le plaine enneigée

Que le convoi affronte sur son chemin d'acier.

La machine rugit, crache de la fumée,

Siffle et déchire l'air dans sa course endiablée.

Le mécanicien veille, crispé sous la morsure

De la bise glacée qui fouette sa figure;

Tandis que le chauffeur enfourne le charbon

Trempé de la sueur qui coule sur son front,

Son visage est marquée d'une expression amère,

On dirait le démon alimentant l'enfer.

Mais voici que le train ralentit tout à coup.

Les freins grincent et gémissent en frottant sur les roues.

C'est le premier arrêt.Le convoi lentement

Suit le long du quai et s'arrête doucement.

Le mécano regarde la pendule. Minuit!

De joyeux carillons résonnent dans la nuit.

Alors son visage se décrispe soudain,

Il tourne la tête et regarde son copain.

Ils cherchent tous les deux les mots qu'ils voudraient dire,

Et leur grande gueule noircie s'éclaire d'un sourire.

Ils revoient de chez eux la grande cheminée

Et leurs petits enfants déposant leurs souliers;

Puis mêlant aux prières le doux mot : Papa !

Pour qu'il soit protégé sur sa loco, là-bas !

Ah comme ils sont heureux ! Quelles minutes divines.

Ils sont pour un instant bien loin de leur machine.

Pour un instant bien court hélas,car le sifflet

Impitoyablement déchire leurs pensées.

Alors,plein de courage ils reprennent leur place

Ne songeant plus au rêve qui déjà s'efface.

Tout leur être est repris par l'écrasant travail

Et le train de nouveau s'élance sur les rails.

Braves petits bonhommes, c'est grâce à vous bien sûr

Que la fin du trajet leur semblera moins dure.

 

 

                                                Le 20 décembre 1946

                                                    M. TRIPETTE

                                                            FMX Gare de Loivre.

 

VOICI L'ORIGINALE TAPEE A LA MACHINE>>>>IMG_0003.tif

jeudi, 17 août 2006

de la joie et de la tristesse.....

Suite à un commentaire posté par mon frère Hervé, je suis allée faire des recherche sur Khalil GIBRAN , poète libannais et ce texte m'a beaucoup parlé

MERCI A TOI MON FRERE!!!!

Une femme dit alors:
"Parle-nous de la Joie et de la Tristesse."
Il répondit:
Votre joie est votre tristesse sans masque.
Et le même puits d'où jaillit votre rire a souvent été rempli de vos larmes.
Comment en serait-il autrement ?
Plus profonde est l'entaille découpée en vous par votre tristesse, plus grande est la joie que vous pouvez abriter.
La coupe qui contient votre vin n'est-elle pas celle que le potier flambait dans son four ?
Le luth qui console votre esprit n'est-il pas du même bois que celui creuse par les couteaux ?
Lorsque vous êtes joyeux, sondez votre coeur, et vous découvrirez que ce qui vous donne de la joie n'est autre que ce qui causait votre tristesse.
Lorsque vous êtes triste, examinez de nouveau votre coeur. Vous verrez qu'en vérité vous pleurez sur ce qui fit vos délices.

Certains parmi vous disent: "La joie est plus grande que la tristesse", et d'autres disent: "Non, c'est la tristesse qui est la plus grande."
Moi je vous dit qu'elles sont inséparables.
Elles viennent ensemble, et si l'une est assise avec vous, a votre table, rappelez-vous que l'autre est endormie sur votre lit.

En vérité, vous êtes suspendus, telle une balance, entre votre tristesse et votre joie.
Il vous faut être vides pour rester immobiles et en équilibre.
Lorsque le gardien du trésor vous soulève pour peser son or et son argent dans les plateaux, votre joie et votre tristesse s'élèvent ou retombent.

Khalil Gibran