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mercredi, 04 avril 2007

La S.N.C.F. et moi

Rassurez-vous je ne vais pas vous parler des trains qui arrivent en retard ou bien des contrôleurs mal embouchés qui s'adressent mal aux usagers!

Non et non , je vais vous parler d'un temps où la S.N.C.F. faisait partie de ma vie, d'un temps où nous étions liés et d'ailleurs je garde beaucoup d'affection pour cette institution.

J'avais déjà vaguement évoqué mes souvenirs de jeunesse et le bonheur que j'ai eu à vivre dans des gares.

Quand je vois les progrès avec l'apogée du .T.G.V et son record de vitesse hier ( 574,8km/h!!!) je ne peux qu'être admirative, quoiqu'en pense les râleurs.

Je comprends trés bien leurs rancoeurs , mais là n'est pas le propos.

Pour moi , les trains , les gares; les agents S.N.C.F , tout ça c'est une affaire de coeur , j'ai baigné dans ce monde toute mon enfance et jusqu'en 1980 , date à laquelle mon père a pris sa retraite.

Les quais de gare ont été mes cours de récrée, les trains qui s'arrêtaient en gare ont été mes paysages de rêves, les agents S.N.C.F et leurs sifflets ont été mes héros de jeunesse.

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Mon père n'a jamais passé son permis de conduire, trouvant cela stupide puisqu'il  ne payait pas le train et de  par sa profession ( chef de gare) , faisait profiter sa famille de 90% de réduction avec un plus un carnet de billets gratuits ( on appellait ça des permis et ils étaient roses), ce qui était intéressant pour les longs trajets.

Ainsi , chaque fois que l'on partait en vacances , c'était en train et c'était toujours une grande aventure pour nous les enfants.

On utilisait un compartiment entier ( on était une famille nombreuse) réservé à l'avance car il y avait déjà beaucoup d'affluence à cette époque.

Sauf une fois où mon père jugea bon de ne pas réserver pour un retour de vacances et bien évidement le train était bondé de monde et pas une place de libre.

Alors , papa ne se démonta pas et nous fit monter dans le wagon-bagages!! Narbonne/Paris-Austerlitz sur des cantines!!! c'était amusant pour nous les mômes. En tout cas , cela ne m'a pas traumatisé ( c'est bien connu; les enfants dorment n'importe où).

Ah ces expéditions en train!!! c'était fabuleux et je connaissais par coeur les mots écrits au dessous des fénêtres

medium_sporgersi.jpg

 

Ils résonnent encore dans ma tête comme une douce musique et ce sont les premieres phrases de langues étrangère que j'ai appris sans m'en rendre compte.

J'ai grandi avec la S.C.N.F  et ses différents logos

medium_sncf3.2.jpg
Sauf le numéro 2 , je crois qu'il est plus ancien que le numéro 1.
Je me souviens aussi d'une anecdote lorsqu'on habitait la gare de Guignicourt/Aisne. mon frère Hervé et moi prenions le train pour aller au lycée à Reims et alors que nous étions sur place ; nous étions souvent les derniers à monter dans le train.
Je revois ma mère par la fenêtre de la cuisine , interpellant l'agent S.N.C.F ,alors que le train était déjà à quai, pour lui dire d'attendre , que nous descendions tout de suite!!!
Bin oui , désolée les trains en retard , c'était aussi un peu notre faute!!
Une autre fois, Hervé avait carrément râté le train du matin; alors il partit quand même au lycée à bord d'une locomotive qui passait un peu plus tard.
Bien sûr c'était interdit mais la solidarité entre agents S.C.N.F existait ( c'était des petits service rendus entre eux).
Et je ne vous parle pas des départs en retraite qui étaient de véritables fêtes où la l'ambiance et la fraternité étaient de rigueur.
Cela n'existe plus aujourd'hui.
Tout fou l'camp. maintenant les fils et filles de cheminots vont en vacances en voiture.Les gares des villages ne sont plus habitées par le chef de gare. Elles se vident petit à petit de la vie et c'est bien dommage.
Dans le vie d'une commune , le chef de gare était quelqu'un de respecté au même titre que le garde-champêtre, l'instutiteur ou le postier.
On vit dans un autre monde en perpetuelle évolution et inutile d'espérer un retour en arrière , le progrès est lancé et rien ne peut l'arrêter.
Je repense avec nostalgie à cette époque et me dit que j'ai eu une belle enfance et aujourd'hui quand il m'arrive de prendre le train , je suis toujours trés émue et les images de ma jeunesse repassent en boucle dans ma p'tite tête.
Alors bien sûr , je n'aime pas qu'on dise du mal de la S.N.C.F. car pour moi elle est synonyme de bonheur.

Commentaires

Belle nostagie que je partage pour avoir été cinq années cheminot... eh oui !
Il existe encore de "beaux" départs en retraite où je suis invité encore aujourd'hui....
Bien amicalement.

Écrit par : rony | mercredi, 04 avril 2007

Moi aussi mes parents étaient à la SNCF !
Cette société ne s'est pas améliorée avec le temps !

Écrit par : Irène | mercredi, 04 avril 2007

Merci Anne pour cette tranche de vie, j'aime les histoires à coeur ouvert
Amitié

Écrit par : jean marc | mercredi, 04 avril 2007

Je partage tu le sais ta nostalgie de la SNCF, mon père était fier d'y travailler. La SNCF par les billets de train gratuits a contribué à faciliter mes études, mon père cheminot m'a appris à être à l'heure, toujours, et à respecter mes engagements. C'est pour ça que je suis attristée quand je vois ce que cette société de plus en plus privatisée devient, mais admirative aussi du défi technologique.

Écrit par : Ed | mercredi, 04 avril 2007

Tout cela est bien beau

Mais c'est trop facile d'oublier toutes les merdes que j'ai pu endurer à cause de la SNCF.

Le problème vient aussi bien d'en haut que d'en bas, et je ne jette pas de pierre aux "petits".

Mais tu viens d'énumérer une liste de privilèges énorme.Je ne cache pas mon sentiment de gêne.
Pour ma part, la seule réduction que j'ai jamais eu à la SNCF s'appelle carte 12-25. Sur mon budget de 750 Euros mensuels (bourse comprise), 150 partent chaque mois à la SNCF

Mes parents étaient commerçants, et ils sont partis à la retraite à 60 ans.

L'important c'est d'avoir conscience de ses statuts privilégiés, ses fameux "régimes spéciaux", être reconnaissant. Mais certains se pensent encore trop peu gâtés aujourd'hui...

Écrit par : Olivier | jeudi, 05 avril 2007

Les réductions ont toujours été une contrepartie d'un salaire plus bas, et je me suis trouvé privilégiée surtout de faire des études, car ceux qui réussissaient moins scolairement, n'utilisaient pas ces réductions. Mais cela créait une véritable "culture du train". Et chacun est le privilégié de quelqu'un, je pense que chaque situation a ses avantages. Une jeune que je connais, qui a bac + 4, gagne 750 euros justement, mais en travaillant à plein temps, pas en faisant des études, mais, elle est en Italie, fait un boulot qu'elle adore, et une fois cette période de vache enragée sur son CV, réussira, je l'espère à gagner plus.

Écrit par : Ed | jeudi, 05 avril 2007

je vais t'avouer que j'ai toujours été reconnaissante de ces privligèves à mon père et à la sncf
il faut savoir que beaucoup d'agents s.n.c.f aujourd'hui ne savent plus profiter des ces avantages et c'est dommage


quant-à mon père il a bossé dur pour en arriver à son grade; il est parti d'en bas , a accepté ls remplacements dans des trous , des garde de nuit ( les 3/8 n'existent plus)
il a passé un examen pour accéder là où il est a toujours accepté les mutations et parfois c'était des gares pourries sans commodités ( c'était avant ma naissance)


son statut de chef de gare lui donnait des responsabilité une équipe à gérer et cela n'est pas donné à tous


oui il touche une bonne retraite , non il n'a jamais payé le train mais personne n'empêche les gens de rentrer à la scnf
ça m'enerve les gens qui crache sur la fonctin publique et en plus secrétement les envie ( je ne parle pas pour toi en particulier=

en plus nous étions 10 enfants!!!! alors t'imagines bien que ça aidait quand même la quasi-gratuité du train!!


en même temps c'était une autre époque et c'est difficile de comparer à aujourd'hui
il n'empêche que la.s.n.c.f je l'aime beaucoup=))

Écrit par : anne pour olivier | jeudi, 05 avril 2007

autre chose ces privilèges ne sont pas transmissible
je paye le train aujourd'hui mais profite de 30% grace à la carte famille nombreuse!!!

la reduction 12/25 est quand même intéressante je trouve


mais si trouve que l'avion c'est moins cher!!! en tout cas j'ai comparé les prix et le trian reste plus abordable=))

Écrit par : anne pour olivier | jeudi, 05 avril 2007

"il faut savoir que beaucoup d'agents s.n.c.f aujourd'hui ne savent plus profiter des ces avantages et c'est dommage"

C'est tout ce que je voulais entendre :D

Tu as raison sur le fait que certaines personnes envient les statuts privilégiés des fonctionnaires de la SNCF. Mais je comprends qu'un ouvrier d'usine qui gagne moins qu'un cheminot en faisant les 3/8 râle contre les fonctionnaires.

Ce qui gêne les gens, se sont les grèves à répétition, de la part d'un service public (pour ça, ce sont les champions, c'est indéniable). À l'époque dont tu parles, je ne pense pas que ça se passait comme ça.
Je pense que j'aurais bien aimé connaître ce temps...

Écrit par : Olivier pour anne | jeudi, 05 avril 2007

tu as raison les grêve à répétions sont pénibles pour les usagers et pour cela que les gens devraient se syndiquer d'avantage car il y aurait une réelle pression contre les politiques, ça ferait du poids et il n'y aurait pas besoin de grêves , hélas les ouvriers le savent peu ( dans le public comme dans le privé).

les syndicats sont politisés et ne jouent plus leurs rôles initiales et c'est pour cette raison que les gens n'adhèrent pas et se détournent des syndicats.


mais tu as bien compris que ma note parlait d'une histoire personnelle , de souvenirs de jeunesse et d'une S.N.C.F. " rurale " puisque nous avons toujours vécu en campagne.
en tout cas c'est toujours intéressant d'ouvrir des débats en donnant son avis sans querelle aucune.


aujourd'hui plus de 3/8 , la mojaotité des petite gares sont desertes et ne peuvent même être louée à des gens qui aurait besoin de se loger.
le composteur a remplacé le poinçonneur
les guichets idem

même mon père désapprouvent tout ça et trouve inadmissible qu'un service public soit robotisé

il a 83 ans et sait parfaitement qu'il a été chanceux d'entrer dans "la grande maison " mais je pense qu'il n'aimerait y travailler de nos jours
et j'aime l'ecouter raconter le bon vieux temps quand y'avait aussi des galères avec des trains déraillés et parfois des trucs de fous=))

Écrit par : anne pour olivier | jeudi, 05 avril 2007

Mes grands parents maternels étaient cheminots, et j'en ai quelque peu profité. J'ai connu le train d'autrefois ; 12 trains voyageurs par jour dans une gare où il y avait un chef de gare, une gare marchandise, du courrier qui arrivait, à quelques kilomètres de mon village. Aujourd'hui il reste deux tortillards semi déserts et jamais à l'heure dans la journée, la gare est rasée, remplacée par un misérable abri-bus inconfortable.
Voyager était un plaisir, tout en regardant le paysage ; et on était sur d'arriver à l'heure n'importe où en ce temps là.
C'est de ce service que j'ai besoin et qui n'existe plus, pas de rouler à 500 Km/h, pour quoi faire ?
Je veux pouvoir habiter un village et aller à la ville quand je veux, comme autrefois.
L'amour d'une chose n'empêche pas l'analyse. J'ai beaucoup, beaucoup pris le train...
Aujourd'hui je puis de moins en moins parce qu'il ne réponds pas à mes besoins.
J'ai pris le TGV entre Marseille et Paris, bof, ça vaut vraiment pas un bon corail ! Trop à l'étroit là dedans.
Et mal assis en plus.
J'aimais le train, aujourd'hui j'ai le blues du train, du vrai.
Bonne nuit.

Écrit par : Samuel | vendredi, 06 avril 2007

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