dimanche, 05 juin 2011
Hors de l'eau
Quatre semaines se sont déjà écoulées , Quatre semaines et cela me parait une éternité.
Cela me semble encore si irréel et je refais surface malgrè tout ,la vie a retrouvé son rythme , entre les enfants, le boulot , les tâches ordinaires de la vie. Les vacances se profilent à l'horizon et je ne sais pas si je dois m'en réjouir ou appréhender.
Je suis submergée par tant de confusions.
Je suis persuadée qu'il faut avancer et je le clame haut et fort , simplement dans mon for intérieur , c'est un autre refrain qui joue en boucle , inlassablement...
Comme si j'étais en décallage , il manque une pièce du puzzle et je la cherche....en vain.
Pourtant , il me faut emmerger coûte que coûte , afin d'éviter de sombrer jusqu'à la noyade.
Les enfants semblent aller bien, pourtant ma fille ne va pas bien.
Elle a été si forte jusqu'à présent, elle m'a tellement soutenue et géré tant de choses qu'elle est à bout de force.
Je dois donc absolument être vigilante et attentive.
Je dois montrer l'exemple et être digne .
Nous sommes tous très proches et parlons librement . Cela aide énormément à supporter cette tragédie et bien-sûr , nous arriverons à survivre et traverser cette épreuve , le temps aidera , notre Amour pansera nos plaies, apaisera notre douleur.
C'est un long cheminement ; un parcours semé d'obstacles parce que tout ce que nous vivrons désormais nous rappellera forcément à quel point il nous manque et ça , quoique nous disions ou fassions , nous n'y échapperons pas.
Cela nous rendra plus forts, plus unis ( encore que nous l'avons toujours été).
Parce que plus rien de ce qui pourra nous arriver dans la vie , ne nous fera jamais autant de mal. Nous avons atteint le sommet le plus haut de la souffrance, le point culminant de la douleur.
Alors , les petits soucis quotidiens ne sont que des goutelettes d'eau dans l'océan infini de larmes ici-bas...
12:10 | Lien permanent | Commentaires (6)
mardi, 31 mai 2011
Quelle drôle d'idée^^
Mais quelle idée saugrenue tu as eu d'aller te noyer ! quelle ironie du sort , toi, né sous le signe du poisson, franchement t'as pas assuré et puis en plus la mer c'est dégeulasse , les poissons baisent dedans.
A moins que tu n'étais à la poursuite d'une sirène , je ne comprends pas
Et puis t'aimes pas le poisson , remarque normal on ne mange pas ses congénères. Je ne parle pas du Thon ; il est considéré comme le steak de la mer et toi le steak tu surkiffes.
Quand on est descendant de bretons , on ne choisit pas la Mer Mediterrannée ! C'est une trahison pour les siens ! On choisit l'Océan Atlantique ; ça a plus de gueule , plus de panache , quel manque de classe mon fils !
Mais quelle idée !
Et pourquoi le 8 mai , un jour férié? tu craignais qu'on ne l'oublit?
Le chant des partisans aura un goût de sable et de sel à présent , c'est malin ! Ils vont faire la gueule les anciens combattants.
Au lieu d'aller au Monuments aux morts , on devra aller à la plage le 8 mai et en guise de gerbe , on jettera une rose à la mer
Tu leur a piqué la vedette aux médaillés des champs d'honneur.
C'est tout toi ça , attirer l'attention sur toi , t'as gagné^^
Le 6 juin encore ! je pouvais le concevoir , avec ta manie de nous refaire le débarquement et là encore , les mecs débarquaient justement et tombaient sur la plage et non le contraire. Décidément tu fais tout à l'envers (ouais je sais le vert c'est frais^^). En plus t'a failli oublier ton fusil dans le coffre de la bagnole! tu aurais dû te méfier , c'était un signe !
Ne ment pas , je le sais. On m'a relaté les faits avec précision.
Quelle idée farfelue de te noyer.Je sais bien que la Mer a toujours fait partie de ta vie mais de là à lui donner la tienne, je fais faire ma crise de jalousie , Zut à la fin , la Mère c'est moi, pas la Mer !
Tu t'es encore gourré mon bonhomme , je te l'ai dit cent fois de vérifier ton orthographe.
Quelle idée étrange cette noyade au moment même où je décidais de lire "les Travailleurs de la mer " de Victor Hugo que j'admire et dont la fille s'est elle-même noyée !
Coincïdence ? hasard? caprise du destin? ironie du sort?
Quelle drôle d'idée quand même....
20:15 | Lien permanent | Commentaires (2)
Le manque de Toi
Et plus le temps passe , et plus grand devient le manque de toi..
Je réalise peu à peu que ton absence va s'éterniser.
La porte ne va plus s'ouvrir sur ton visage joyeux d'avoir passé une bonne soirée.
La guitare reste désespèrement silencieuse et s'ennuit de toi.
Tes blagues pourries ne resonnent plus dans la maison.
Les mirroirs aussi se languissent de ton reflet.
Tu ne peux pas imaginer à quel point le vide s'est fait ici sans toi.
Quand reviendras-tu? le sais-tu au moins? comme tu aimais le chanter!
Je suis perdue , j'ai tellement besoin de toi. Je suis malade à en crever et je dois vivre ! survivre !
Je vois ton visage constamment , tu souries , tu sembles heureux, moi , je suis malheureuse au fond de moi , je ne le montre pas , je souris aussi pour chasser ma peine , pour tromper l'ennui.
C'est juste un affreux cauchemard , ça ne peut pas être vrai ! pas toi.
Je vais me réveiller et tu seras de retour.
Les larmes me montent lentement , je ravale mes sanglots pour ne pas faire de bruit.
Non tu ne reviendras pas de sitôt.
Jamais personne n'est revenu de ce voyage-là.
Alors, une fois de plus , je vais aller me coucher en luttant pour trouver le sommeil.
Un fois de plus je m'endormirais , à bout de force , ton visage dans mes rêves...
00:57 | Lien permanent | Commentaires (2)